Fondé par l’artiste peintre andalou Don Mariano BERTUCHI, il a été inauguré le 12 décembre 1945 sous la dénomination de l’« Ecole Nationale des Beaux-Arts » et avait pour but d’encourager la création artistique dans la région khalifienne, en offrant aux étudiants espagnols et marocains la possibilité d’affiner leurs compétences et leurs dons artistiques. Cette formation spécialisée, qui leur permettait de s’initier aux techniques de l’expression plastique, leur ouvrait également la voie vers la poursuite de leurs études supérieures au sein des facultés et des universités espagnoles. C’est après l’indépendance du Maroc que l’Ecole a déménagé dans ses nouveaux locaux, inaugurés par feu Mohammed V en 1957, sous l’appellation Ecole Nationale des Beaux-Arts. A cette époque, son directeur n’était nul autre que l’artiste-peintre Mohammed SERGHINI. Entouré par une équipe de professeurs marocains diplômés des écoles supérieures espagnoles, c’est à eux que revient le mérite de la marocanisation de l’école et l’ancrage de son identité marocaine. De nombreux lauréats de l’école, peintres, sculpteurs ou designers appartenant à cette génération ont eu l’opportunité de parfaire leur formation au sein d’écoles et d’académies européennes. Ils ont ainsi pu développer la création plastique au Maroc et enrichir son expérience récente avec de nouvelles idées et techniques. Ce qui a permis à l’art marocain des années soixante-dix et quatre -vingt de jouir d’une aura certaine dans le contexte arabo-africain comme à l’international. L’établissement souhaitait aussi mieux s’ouvrir aux étudiants marocains et étrangers, en accueillant des profils s’orientant vers une formation de cadre supérieur. A cette fin, les programmes, les méthodes d’enseignement et d’orientation ont été modernisées et rationalisés pour augmenter la productivité des étudiants et leurs habiletés professionnelles. Le but étant de favoriser leur intégration future dans l’environnement créatif et scientifique du pays. Aujourd’hui, l’école artistique de Tétouan est considérée comme un phénomène social, culturel et artistique d’envergure, et cela grâce à sa démarche authentique, qui consiste à puiser dans le patrimoine maroco-andalou tout en s’ouvrant à la contemporanéité. Ses artistes se reconnaissent à leurs solides compétences techniques, mais aussi à leur amour du blanc, couleur qui leur rappelle sans doute leur ville natale. |
Une promotion d’étudiants avec au milieu l’artiste peintre et directeur de L’INBA M. B. Bouzaid Une des premières promotions d’étudiants avec au milieu Don Mariano Bertuchi |