Située en face de l’usine Renault Melloussa, la nouvelle zone franche industrielle "Tanger Automotive City" sera opérationnelle dès ce mois de mars. Une 1ère tranche de 55 hectares, sur un total prévu de 300 hectares, est déjà viabilisée et la phase de commercialisation est bien engagée. Selon les responsables de la zone, 4 investisseurs (1 indien et 3 européens), représentant un potentiel de 500 emplois, ont déjà conclu un "protocole d’accord" pour une implantation sur la zone.
Il serait question ici de la société indienne SSWL qui projette depuis plus de deux ans la construction d’une usine de jantes automobiles au Maroc. Cet industriel fournisseur de Renault au Brésil ou en Roumanie a, en effet, emporté le marché Renault au Maroc pour l’usine de Tanger mais attendrait la montée en puissance du site au-delà de 150 000 véhicules par an avant d’implanter une usine (en 2012 Renault a produit environ 50 000 véhicules à Melloussa). Aujourd’hui, les jantes livrées à Renault Melloussa proviennent de l’usine SSWL de Chennai en Inde.
La création de la zone TAC a été décidée voilà trois ans pour accompagner notamment en terme de disponibilité de foncier industriel l’arrivée de Renault et de ses fournisseurs. Par décret du 21 avril 2011, l’État marocain lui a attribué le statut de zone franche d’exportation sur une partie (180 ha). Ce statut prévoit pour les activités d’exportation (ou de livraison à une autre zone franche) une exonération d’impôt sur les sociétés pendant 5 ans puis un taux réduit à 8,75% pendant 20 ans. Parmi les autres avantages figure l’exonération de TVA.
À noter que jusqu’à la fin du premier semestre 2013 pour faciliter la commercialisation les gestionnaires du site ont décidé une offre de lancement à un prix réduit d’acquisition de 15 à 20 euros le m².
Sur ce site, l’idée est d’accueillir des fournisseurs automobiles, mais sans exclusive. "Cette zone peut accueillir tout type d’activité manufacturière comme l’aéronautique voire même certaines activités agroalimentaires", indique Ahmed Bennis.
La nouvelle zone de Melloussa vise à élargir l’offre foncière dans la région en complément de la zone franche d’exportation historique de Tanger, dite Tanger Free Zone (TFZ) créée en 1999 et située, elle, près de l’aéroport de la ville.
Celle-ci fait l’objet, elle-même, d’une extension d’une centaine d’hectares. Depuis 2011, TFZ qui compte plus de 450 entreprises installées, a vu l’arrivée de plusieurs sous-traitants français comme GMD ou SNOP dans le cadre du démarrage de l’usine Renault.
Source : l’Usine Nouvelle
La Société d’aménagement pour la reconversion du port de Tanger (SAPT) vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour la réalisation et la gestion du système de téléphérique. Ce dernier devra relier le port à la ville en tant que mode de transport original et non polluant. Le système prévoit l’installation de 4 gares avec terminus à la place Faro et à Borj Naam, à la Kasbah. Le trajet aura une longueur de 1882 mètres divisé en trois tronçons. La durée du trajet prévue sera d’environ dix minutes, selon la SAPT. D’autre part, le projet a l’avantage d’être extensible à d’autres quartiers de la ville, il suffira d’installer de nouveaux pylônes et gares.
Ce projet se veut novateur car il sera le premier du genre à être installé au Maroc. Mais son apport réel va au-delà car il permettra d’apporter un exemple concret de solution pour la mobilité au sein de la ville de Tanger. En effet, avec son immunité aux embouteillages et autres tracas de la circulation, le téléphérique permettra, selon les promoteurs du projet, d’apporter une réponse réaliste aux problèmes du transport de citadins au centre-ville. Le projet est aussi un exemple du principe de mobilité verte. Ses émissions sonores sont réduites par rapport à un mode de transport plus conventionnel et ses émissions de gaz polluants seront quasi nulles. A noter que le délai de remise des plis de soumission a été fixé au 6 mai 2013 avec une entrée en service du système en 2016.
Par ailleurs, la Sapt a procédé au lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour le développement et la gestion de l’offre hôtelière incluse dans le cadre du projet. L’appel porte sur trois lots. Le premier est composé d’un hôtel 5 étoiles d’une capacité de 150 chambres. Un deuxième lot concerne un hôtel 4 étoiles de 250 chambres et un hôtel 3 étoiles de 80 chambres ainsi qu’un palais de congrès de 1.500 places. Le dernier lot concerne un appart-hôtel de 50 studios. Cette présélection est ouverte, selon la Sapt à «toute structure nationale ou internationale» ayant les compétences et les capacités techniques à même de mener à bien la réalisation des lots. Le délai de dépôt des candidatures, fixé au 4 mars 2013, a été prolongé de deux semaines jusqu’au 18, selon Hassan Mzerma, responsable des études à la Sapt. Le but est de répondre à une requête d’un grand nombre d’opérateurs qui ont demandé un délai supplémentaire pour mieux préparer leurs dossiers.
Source : L'Economiste