L'Agence pour la Promotion et le Développement du Nord œuvre depuis 1996 à l'amélioration des conditions de vie des populations et à la dynamisation de la croissance économique des régions du Nord. Aujourd'hui, la région de Tanger-Tétouan et en particulier son espace urbain connait globalement un véritable décollage caractérisé par un dynamisme économique et la mise en œuvre de grands projets structurants dans le domaine des transports, de l'industrie, des services et de la logistique. Cette Région est considérée comme l'une des plus dynamiques au Maroc et est classée 3ème au niveau national par son PIB par habitant. Toutefois, dans la région, la problématique de développement humain s'accentue aujourd'hui majoritairement en milieu rural et notamment dans les 3 provinces à forte ruralité : Chefchaouen, Ouezzane et Fahs-Anjra.
Malgré d'importants efforts en matière d'investissements publics accentués durant la dernière décennie, la Région de Taza- Al Hoceima – Taounate est encore marquée par des faiblesses structurelles au niveau économique et au niveau du développement humain. Cette région se caractérise notamment par une forte ruralité en étant une des régions les moins urbanisées du pays avec une population rurale qui représente près des ¾ de la population totale. Son économie peu diversifiée se caractérise par une grande dépendance à l'agriculture (près de 30%). L'enclavement rend également les interventions publiques plus complexes et coûteuses face aux déficits des infrastructures de base et à la difficulté de mobiliser un encadrement adéquat.
Ce qui exige un effort supplémentaire de tous les acteurs pour assurer un décollage régional.
Une problématique de la faiblesse de l'information et de l'expertise territoriale
Le Nord est constitué de territoires multiples ayant des dynamiques de développement très variables. Les populations de certaines zones montagneuses très enclavées n'ont pu exprimer leurs besoins de manière claire et méthodique. Ceci induisait une faiblesse de l'information et de l'expertise territoriale ainsi que des outils participatifs de développement émanant du terrain.
Cette carence se traduisait aussi par une problématique de priorisation des projets soumis à l'appréciation des représentants élus et de faible implication de la population. A cela s'ajoute parfois l'absence d'une vision intégrée et de fonctionnement des projets avec au final un faible décollage de ces zones enclavées.
Ce constat induit une actualisation de la démarche territoriale de l'Agence prenant en compte une participation active des populations dans un processus méthodologique de planification locale.