الجمعة 11 تشرين1/أكتوير 2024
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Préscolaire  

L’enseignement préscolaire revêt une importance notable parce qu’il peut permettre aux enfants de développer tôt les facultés d’apprentissage, de raisonnement et de mémorisation facilitant leur préparation et leur insertion réussie dans le cycle primaire. Dans les régions du Nord, l’enseignement préscolaire est dominé par l’enseignement coranique et originel.

Ainsi, dans la région de Tanger-Tétouan, au cours de l'année scolaire 2006-07, l'effectif des enfants scolarisés dans le préscolaire s'élevait à près de 67 500 enfants dont près de 86% dans l’enseignement coranique. Dans la région de Taza- Al Hoceima – Taounate, au cours de l'année scolaire 2008-09, cet indicateur s'élevait à près de 18 237 enfants dont près de 75% dans l’enseignement coranique.

Le taux d’encadrement de l’enseignement coranique est relativement élevé puisqu’il avoisinait près de 16 élèves par éducateur dans la région de Tanger-Tétouan (2006—2007) et près de 18 élèves par éducateur dans la région de Taza – Al Hoceima – Taounate (2008-2009).

Enseignement primaire    

Au vu de son importance pour la formation de base des élèves, ce type d'enseignement revêt un aspect prioritaire tant en matière d'encadrement qu'en matière d'infrastructure et ce, aussi bien au niveau national qu'au niveau régional.

La politique nationale vise à généraliser la scolarisation et à réduire les barrières à l’accès au cycle primaire que ce soit en milieu rural ou urbain tout en améliorant l’encadrement, en optimisant la gestion du secteur et en améliorant la qualité des enseignements. Les déficits longtemps accumulés ont joué un rôle important dans la prévalence de l’analphabétisme et de ses lourdes conséquences économiques et sociales. Ce secteur revêt donc une importance stratégique concrétisée par des politiques de mise à niveau, construction d’infrastructures, amélioration des programmes, etc. A ce titre, le programme d’urgence 2009-2012 (NAJAH) relatif au secteur propose de mobiliser un budget global estimé à près 43,7 milliards de DH dans un certain nombre de projets structurants.

Concernant les indicateurs, le cycle primaire public a totalisé en 2009 dans les deux régions du Nord un effectif de 550 513 élèves dont près de 61% en milieu rural. Si l’on y ajoute les effectifs inscrits dans le cycle primaire privé (inscrit à près de 86% dans la région de Tanger-Tétouan), l’effectif total des inscrits dans le cycle primaire passe à 585 498 élèves.

Avec un corps enseignant de 19 640 personnes, le taux d’encadrement dans le cycle primaire public atteignait pour l’année scolaire 2009-2010 près de 1 enseignant pour 28 élèves dans les régions du Nord, taux quasi identique à la moyenne nationale (1/27,53) même si ce taux peut sembler loin des « optimums » retenus dans certains pays (1/15). Avec un nombre de 19 415 classes, le nombre moyen d’élèves par classe dans le cycle primaire public dans les régions du Nord était de près de 28,4 en 2009 quasi identique à la moyenne nationale (28,3).

Si ces indicateurs de performance du système scolaire semblent proches des moyennes nationales, il n’en demeure pas moins que le problème de l’accessibilité au cycle primaire se pose avec acuité dans ces régions tant au regard des déficits accumulés que des conditions socio-économiques et de l’enclavement prononcé de certaines zones telles que les zones montagneuses rifaines.

De ce fait, de nombreux efforts sont menés dans les régions du Nord par le secteur public, les ONG, associations, etc, pour faciliter l’accès à l’enseignement et éviter la déperdition scolaire : construction et rénovation des établissements, branchement aux réseaux d’électricité et d’eau potable, développement des cantines scolaires, acquisition de minibus, fourniture de cartables et de vélos, etc. Malgré ces efforts, les taux de scolarisation sont encore insuffisants dans certaines communes rurales.

Programme d’urgence de l’éducation de Tanger-Tétouan

Le programme d’urgence régional de l’éducation pour Tanger-Tétouan a pour objectif d’atteindre, pour la rentrée scolaire 2012-2013, un taux de scolarisation de 95 % pour les 6-11 ans et de 90 % pour les 12-14 ans. Le programme a également pour but de permettre à 90 % des élèves nouvellement inscrits lors de la saison 2009-2010 de parachever leur scolarisation en primaire en 2014-2015, et à 80 pc d'entre eux de finir leur études en secondaire collégial vers la saison 2017-2018.

A cet effet, ce plan prévoit la création de 1 471 nouvelles classes, réparties sur 64 collèges et 15 écoles primaires, ainsi que la mise à niveau de 491 écoles, 46 lycées collégiaux et 23 lycées qualifiants, le raccordement de 769 établissements au réseau d'électricité, la construction de 48 internats et la réhabilitation de 6 autres.

Le programme d'urgence a aussi pour finalité de généraliser l'enseignement préscolaire et assurer un meilleur encadrement à ce secteur, ainsi que d'encourager la scolarisation en milieu rural en développant le transport scolaire, à travers la mobilisation de 54 autobus qui bénéficieraient à quelques 5 680 élèves.

Le programme s'intéresse aussi à la scolarisation des enfants à besoins spécifiques. Ainsi, il est proposé la création de 64 classes spéciales dédiées à cette catégorie d'élèves et à l'amélioration de l'accessibilité au niveau de 127 établissements. Le budget requis pour ce programme avoisine près de 3 milliards de DH.

Enseignement collégial

Cet enseignement est fondamental pour l’acquisition des compétences et habiletés qui ouvrent les portes de l’enseignement secondaire qualifiant et par la suite à l’enseignement supérieur. Dans les zones rurales pauvres et enclavées, l’accès à cet enseignement était plombé notamment par la difficulté des élèves à effectuer des rotations journalières parfois pénibles à partir de leurs lieux de résidences vers les collèges.

La politique nationale vise alors tant la construction, la mise à niveau des unités et l’amélioration de la qualité des enseignements que l’accompagnement des élèves pour éviter l’abandon des études à cette phase critique de leur scolarité.

En ce qui concerne les indicateurs relatifs à l’enseignement collégial, dans la région de Tanger-Tétouan, durant l’année scolaire 2006-07, le nombre des inscrits à ce niveau d’enseignement s’élevait à 98 420 élèves (public et privé confondus). Ce type d’enseignement connaît une forte concentration en milieu urbain avec 84% de l’effectif total des élèves fréquentant le collège. La préfecture de Tanger-Assilah et les provinces de Tétouan et Larache regroupent à elles seules 83% de l’ensemble des élèves. Le secteur privé compte 3 630 élèves dont près de 58% dans la préfecture de Tanger-Assilah.

L’analyse des indicateurs d’encadrement et d’utilisation des infrastructures disponibles dans l’enseignement public fait ressortir une similitude entre la région et l’ensemble du pays. En effet, chaque classe est encadrée par 1,5 enseignant aussi bien dans la région que dans l’ensemble du Maroc. De même, le nombre moyen de salles par établissement et de classes par salle se situe à 21,6 et 1,3 dans la région contre 21,3 et 1,3 respectivement au niveau national. Par ailleurs, les salles de la région sont plus sur occupées comparativement à l’ensemble du pays, puisque le nombre moyen d’élèves par classe s’élève à 38,9 dans la région contre 36,9 au niveau national.

Quant à la région de Taza – Al Hoceima- Taounate, durant l’année scolaire 2008-09, le nombre d’inscrits à ce niveau d’enseignement s’élevait à 65 922 élèves (public et privé confondus). Le secteur privé, compte 496 élèves dont près de la quasi-totalité (96%) sont inscrits dans la province de Taza.

Dans cette région, chaque classe est encadrée par près de 1,54 enseignants. Le nombre moyen de salles par établissement et de classes par salle se situe à près de 14,7 et 1,33. Le nombre moyen d’élèves par classe s’élève à près de 35,1.

 

Enseignement secondaire qualifiant et technique

Comme porte d’accès à l’enseignement supérieur ou technique, l’enseignement secondaire est un pilier du système éducatif et prépare les futurs lauréats à leur insertion universitaire ou professionnelle. La qualité du système induit ses conséquences sur le niveau et la compétitivité globale des ressources humaines du pays.

Ainsi, dans la région de Tanger-Tétouan, en 2009, l’enseignement secondaire qualifiant assurait une formation pour 55 726 élèves (public et privé confondus). Le secteur privé concernait  3703 élèves contribuant à raison de 6,7% au total des élèves du secondaire qualifiant. Le secteur privé est présent exclusivement dans les préfectures et provinces de Tanger-Assilah, Tétouan et Larache. La région totalise un nombre de 47 lycées publics dont plus de la moitié sont concentrés dans les préfectures et provinces de Tanger-Assilah et Tétouan. L'encadrement au niveau de la région est légèrement meilleur comparativement au niveau national pour ce qui est du secteur public, puisqu’avec 2 447 enseignants pour 1 358 classes, on y dénombre 1,8 enseignants par classe contre 1,76 au niveau national.

Quant à la région de Taza – Al Hoceima – Taounate en 2009, près de 34 402 élèves y étaient inscrits dans le cycle secondaire (public et privé confondus). Le secteur privé concernait un effectif très réduit d’à peine 518 étudiants. La région totalise un nombre de 35 lycées publics. La grande majorité de ces élèves était concentrée en milieu urbain avec près de 88,9% des effectifs (2008-2009). Avec 1721 enseignants pour 905 classes, le taux d’encadrement y avoisine les 1,9 enseignants par classe.

Performances de l’enseignement secondaires et primaires dans la région de Tanger-Tétouan

Le nombre des bacheliers a atteint en 2010 8 519 lauréats  contre 5 900 l'année 2009, soit un taux de réussite de 47 % et une augmentation de plus de 44 % contre seulement 31 % au niveau national. Le nombre de lauréats avec mention a quant à lui atteint 53 % dépassant ainsi la valeur enregistrée au niveau national. Il est par ailleurs à noter la construction prévue d'un lycée technique pilote à Ksar Sghir en partenariat avec la société TMSA.

L'abandon scolaire a enregistré des chiffres encourageants au niveau du primaire avec 1,34% contre 3,3% à l'échelle nationale, du collège avec 3,27% contre 12,9% au niveau national et enfin, de l'enseignement secondaire qualifiant avec 2,97 % contre 13% au niveau national.